le 6 sept. 2010

Le modèle SaaS pour les métiers Banque/Finance : définitions et clarification des avantages


Les banques et établissements financiers se posent de plus en plus de questions liées au mode SaaS, sans pour autant prononcer ce terme. C'est pourquoi nous vous proposons un retour rapide sur les éléments de base du modèle SaaS.
Pour nous aider à mieux appréhender ce modèle, nous avons interrogé trois membres de la société SAB (éditeur de logiciel).

Qu’est-ce que le modèle SaaS ?
Jean-Loup Joly (Directeur Général Adjoint) - Le modèle SaaS (Software as a Service) consiste à utiliser le logiciel comme un service, en payant uniquement ce que l’on « consomme » et en y accédant par un simple navigateur internet et une liaison sécurisée. On passe donc d’un modèle de vente à un modèle de location, avec un paiement au volume, comme, par exemple, pour un abonnement de téléphone portable.

En effet, le modèle SaaS permet aux banquiers de raisonner en termes de dépenses courantes et non en termes d’investissements. Les comptes utilisés ne sont plus des comptes de bilan, mais des comptes d’exploitation. Aujourd’hui, le modèle SaaS représente le plus fort taux de croissance de l’industrie informatique. Mais il faut préciser que la plupart des applications informatiques offertes en mode SaaS sont des applications « transversales » (gestion des ressources humaines, gestion des contacts commerciaux, comptabilité, bureautique, courrier électronique,…) et non des applications « métier ».
Le Groupe SAB est persuadé de l’intérêt de ce nouveau modèle économique et fait partie des pionniers du modèle SaaS dédié au métier de la Banque.

Quels avantages le modèle SaaS présente-t-il pour un banquier ?
Philippe Schintowski (Directeur du Développement International) - L’intérêt du modèle SaaS est multiple :
  • Accéder aux dernières innovations sans investissement. L’offre bancaire est toujours à niveau et à jour. La maintenance et les mises à jour sont assurées par le prestataire.
  • Convertir des frais fixes en frais variables. L’offre SaaS permet une meilleure gestion de la marge brute d’une banque. La facturation est détaillée en fonction des volumes (utilisateurs, contrats de crédit, remises de paiement) et accompagnée d’un reporting.
  • Bénéficier d’une intégration avec des solutions périphériques tant sur les produits (workflow, gestion documentaire, éditique, clearing, SWIFT, etc) que les services (sous-traitance métiers, plan de continuité d’activités)
  • Disposer d’expertises immédiatement disponibles. Le banquier bénéficie d’expertises de projet pour faciliter l’implantation (mise en place des paramètres, consultation, formation) et d’expertises techniques pour faire fonctionner la solution (gestion des serveurs internet). L’exploitation et la sécurité des données et des flux sont gérées par des spécialistes.
  • Gérer un seul contrat. Avec le modèle SaaS, le banquier a un interlocuteur contractuel unique pour son système d’information.
  • Participer au « Green IT ». Le mode SaaS contribue à réduire les infrastructures techniques par la création de hubs privés sécurisés.
Comment s’articule la tarification ?
Eric Hardy (Directeur SAB Services) - Avec le modèle SaaS, le clientbanque choisit des fonctions bancaires (exemples : crédits, livrets d’épargne, portefeuilles de valeurs mobilières,…) et des services (exemples : gestion des cours de devises, gestion des taux, gestion des cours de valeurs mobilières, gestion des ordres de Bourse,…). Chaque option a un tarif.
Le tarif porte sur une unité d’oeuvre. Par exemple : la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières coûtera 200 euros par an. Un prélèvement bancaire coûtera 0,02 euros.
Chaque trimestre, le nombre d’unités d’oeuvre consommées est établi, et la facturation est calculée.

Comment sont partagées les ressources entre plusieurs banques ?
Eric Hardy (Directeur SAB Services) - Un site informatique fournit les mêmes ressources de base à tous ses clients bancaires. Mais chaque client est assuré de disposer de ces ressources comme si elles lui appartenaient en propre, avec une stricte séparation des données et des traitements.
De plus, chaque banquier-client peut choisir des options complémentaires, distinctes des autres clients.

Comment sont réparties les ressources d’une banque entre plusieurs sites informatiques ?
Eric Hardy (Directeur SAB Services) - Chaque banquier-client utilise au moins deux sites informatiques : un site de production et un site de secours (« back-up »). La réplication des données est assurée en temps réel, et les données sont chiffrées.
De plus, un site informatique est utilisé pour assurer le monitoring de la production.
Enfin, la banque elle-même peut avoir son propre site, et la connexion aux sites financiers est assurée en standard (exemple : accès aux compensateurs, accès à SWIFT, accès à la Banque centrale).
Les réseaux fonctionnent, en temps normal, grâce à des liaisons spécialisées (MPLS). En cas de panne, on utilise un réseau privé sur Internet (VPN).

Conclusion
Jean-Loup Joly (Directeur Général Adjoint) - De plus en plus, les systèmes d’information des banques sont obligés d’évoluer très rapidement. Un nouveau produit bancaire doit être lancé en quelques mois. Une nouvelle filiale doit être opérationnelle en moins d’un an.
Pour être rentable, une banque doit être capable de sous-traiter (« outsourcing ») les traitements les plus standards, pour se concentrer sur l’innovation. Toutes ces contraintes pèsent sur le système d’information de la Banque : il doit être ouvert, souple et sûr à la fois.
L’intérêt du modèle SaaS est d’offrir, en standard, cette souplesse et cette rapidité.

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